L’entrée en crèche est une étape importante dans l’évolution d’un enfant. Elle améliore sa capacité d’apprentissage et de socialisation. Les enfants développent leurs expériences sensorielles en crèche. Ils apprennent à grandir en expérimentant par eux-mêmes l’environnement qui les entoure. Ils sont amenés à interagir avec leurs camarades.
Confier un enfant à la crèche est donc avantageux pour son développement. Il arrive néanmoins que cette vie sociale soit entravée. Les cas d’intimidation envers des enfants sont plus courants dans les établissements scolaires. Comment réagir et à quel moment intervenir ?
Comment se présente l’intimidation des enfants dans les crèches ?
Les jeunes parents ayant choisi l’inscription crèche pour leurs petits le font en toute confiance. Ce mode d’établissement est accessible à temps partiel ou à temps complet. Il convient parfaitement aux besoins des familles, car il résout les problèmes de garde pendant que les parents travaillent.
La crèche réunit ainsi de nombreux enfants. La socialisation est l’un de ses principaux objectifs. Malheureusement, il arrive que certains enfants soient victimes d’intimidation de la part de leurs camarades. Cette intimidation peut se présenter sous différentes formes :
- Intimidation matérielle ou physique,
- Intimidation verbale,
- Intimidation sociale.
L’intimidation matérielle et physique est la plus répandue, et aussi la plus facile à observer. Certains enfants frappent leur camarade, leur tirent les cheveux ou les font tomber. Parfois, ils prennent leurs objets personnels et les brisent. Et dans certains cas plus rares, des attouchements déplacés peuvent également être remarqués.
L’intimidation verbale se caractérise par des humiliations et/ou des remarques blessantes. Elle peut également se manifester par des insultes et des menaces. Cette forme d’intimidation n’est pas forcément décelée par les adultes en autorité.
Et l’intimidation sociale prend souvent la forme d’une exclusion. Les autres enfants lancent une rumeur sur l’un de leurs camarades. Et ils incitent les autres à ne plus jouer avec lui. Il s’agit alors d’une attaque envers la réputation de l’enfant victime d’intimidation.
Quelles peuvent être les conséquences d’une intimidation envers les enfants ?
Même en bas-âge, un enfant victime d’intimidation se sent dévalorisé et son estime de soi devient plus fragile. Si les formes d’intimidation sont répétées, l’enfant développe plusieurs sentiments qui déstabilisent sa confiance en lui.
En effet, un enfant intimidé ressent un sentiment d’humiliation, de détresse et d’insécurité. Il devient plus anxieux et peut être démotivé. Il n’a plus envie d’aller à l’école, et en a même peur. Dans les cas les plus graves, un enfant victime d’intimidation peut même présenter des signes de dépression. Il développe alors divers troubles, comme ceux de la mémoire, et adopte des comportements inhabituels.
Il est ainsi important de détecter les premiers signes d’intimidation envers un enfant. Cette forme de violence psychologique, verbale et physique peut entraîner des conséquences graves sur le développement futur d’un enfant, surtout s’il est vulnérable. Les encadrants et le personnel de la crèche, mais aussi les parents, sont tenus de surveiller ces comportements. Mais surtout, ils sont invités à identifier l’intimidateur et intervenir au plus tôt.
Comment réagir si un enfant est victime d’intimidation ?
Un enfant intimidé n’en parlera pas forcément à un adulte. Tous les enfants n’ont pas ce premier réflexe. Les adultes en autorité doivent ainsi apprendre à reconnaître tous les signes d’intimidation. Ils doivent être attentifs et à l’écoute. Les signes d’intimidation les plus courants sont :
- Absence de contact avec les autres enfants,
- Signe de peur, d’anxiété, de méfiance et de manque d’estime de soi,
- Refus d’aller à la crèche,
- Air morose, malheureux, triste et un caractère facilement irritable,
- Refus de faire des activités avec les autres enfants,
- Refus de raconter la journée passée en crèche,
- Repli sur soi, isolement, et tendance à être plus secret,
- Mauvais résultat scolaire sans explication claire,
- Blessures ou vêtements sales au retour de la crèche,
- Troubles du sommeil et réveils nocturnes fréquents.
Ce ne sont encore que quelques exemples de signes pouvant attester qu’un enfant se fait intimider à la crèche. Pour être totalement sûr, et savoir comment réagir et intervenir face à cette situation, certaines mesures doivent être prises :
- Être à l’écoute de l’enfant, comprendre ce qui lui arrive et évaluer la situation avec lui, sans le juger. Rester calme et attentif, le laisser parler à son rythme et le questionner pour en savoir plus sur ce qu’il vit,
- Prendre position contre la violence,
- L’aider à se faire des amis,
- Intervenir auprès de ou des intimidateur (s).
Il est important d’intervenir en cas d’intimidation d’un enfant en crèche. Mais le mieux serait de prévenir ces situations.