En général, une expertise de sinistre relève de la juridiction des assureurs. Il est donc important de consulter le rapport de l’expert afin de savoir si le montant d’indemnisation proposé est adéquat ou non, vis-à-vis des dégâts subis. Dans le cas contraire, le sinistré est en droit de faire appel à un expert d’assuré pour demander une contre-expertise. La question est donc la suivante : quel est l’intérêt d’une contre-expertise ? Et surtout, pourquoi faire appel à un expert pour ce faire ?
Tour d’horizon sur la contre-expertise
Il est important de comprendre ce qu’est une contre expertise. Il s’agit d’un outil qui permet à l’assuré d’avoir un second point de vue concernant un sinistre donné. Ainsi, il estime que le rapport établi par l’expert de l’assurance n’est pas en sa faveur. Il se doit alors de demander une contre-expertise des dégâts subis.
Pour rappel, le résultat de cette contre-expertise n’a pas de caractère obligatoire. Lorsque ce dernier va dans le sens de la victime, l’expert d’assurance et le contre-expert (aussi nommé « expert d’assuré ») se mettent d’accord pour la proposition d’un nouveau montant d’indemnisation.
Dans le cas où la contre-expertise confirme le rapport initial, les faits sont sans appel. La victime doit alors se contenter du montant d’indemnisation proposé dans le rapport d’expertise.
Les raisons de demander une contre-expertise
C’est surtout dans le cas d’un sinistre d’une certaine gravité que l’assureur va mandater un expert pour fournir un rapport et proposer une indemnisation à la victime. Pour rappel, l’expertise n’entre en jeu que pour les sinistres d’envergure, pour les cas de catastrophe naturelle ou technologique.
L’expert est en droit d’intervenir dans le cadre de nombreux dommages que vient garantir l’assurance souscrite par l’intéressé. Que le dommage soit lié à l’assurance corporelle, à l’habitation ou au véhicule. L’expert d’assurance se charge notamment de constater les dégâts et de déterminer les causes du sinistre dans son rapport d’expertise. Le rapport fournit non seulement un état des lieux de la situation, mais aussi une estimation du montant des dégâts.
C’est ensuite à ce stade qu’entre en jeu la contre expertise. Celle-ci a pour principal objectif d’offrir un deuxième regard sur le sinistre. Recourir à une contre-expertise est toujours possible. En effet, depuis la date du 1er octobre 2020, cette procédure est indiquée obligatoirement dans tous les contrats.
La demande de contre-expertise
La contre-expertise est une étape à franchir pour obtenir une indemnisation plus juste. Pour ce faire, il faut tout d’abord trouver un spécialiste pour vous accompagner durant cette étape. Ensuite, une fois votre choix arrêté, il faut notifier l’assureur avec une lettre envoyée en recommandé avec accusé de réception.
Pour information, la procédure de contre-expertise est à la charge de la personne qui en fait la demande, sauf dans le cas d’une clause dans le contrat d’assurance qui fait part d’un autre procédé. Dans le cas d’un contrat avec une clause « honoraires d’expert », c’est à l’assurance de prendre en charge les frais. Toutefois, il est à rappeler que cette clause présente un plafond. Il est important de s’en assurer avant toute utilisation.